Fonds

Dans un contexte d’attente marqué vis-à-vis des orientations futures de la politique monétaire, les dernières minutes de la Réserve fédérale ont mis en lumière l’incertitude persistante qui entoure la trajectoire des taux d’intérêt. Les membres du comité ont souligné la difficulté de parvenir à un compromis, notamment si l’inflation devait rester élevée, alors même que les perspectives de croissance et d’emploi continuent de se détériorer. Dans ce cadre, la Fed a choisi de maintenir ses taux directeurs inchangés.

À cette complexité s’est ajoutée une tension géopolitique, alimentée par la volonté du président américain d’imposer, dès juillet, un droit de douane de 50 % sur certains produits en provenance de l’Union européenne. Face à cette annonce, la réponse européenne ne s’est pas inscrite dans la surenchère, mais plutôt dans une réflexion stratégique sur l’autonomie budgétaire et de défense à long terme.

Sur le marché obligataire, ces incertitudes se sont traduites par des mouvements de taux significatifs. Le taux souverain à 10 ans allemand évoluait autour de 2,5 %, avec un pic observé à 2,7 % à la mi-mai. Côté américain, le taux équivalent a fluctué entre 4,2 % et 4,6 %, pour clôturer à 4,4 %.

Le marché primaire, quant à lui, a connu une dynamique exceptionnelle avec deux semaines parmi les plus actives de son histoire, totalisant 61 milliards d’euros d’émissions sur les segments Investment Grade, High Yield et hybrides. Nous avons participé à plusieurs de ces opérations, notamment aux émissions inaugurales de TRANSDEV et FLUXYS. Enfin, les bons résultats publiés au titre du premier trimestre 2025 par les entreprises ont contribué à une détente des primes de risque d’environ 30 points de base, soutenant ainsi la performance des marchés.