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Les marchés financiers mondiaux ont évité le pire en avril, mais sont passés près de la catastrophe après un épisode de volatilité extrême qu’on peut qualifier de mini séisme. En cause, l’annonce par Donald Trump le 2 avril de tarifs douaniers dits réciproques concernant l’ensemble des partenaires commerciaux des USA et venant s’ajouter aux tarifs sectoriels déjà annoncés sur les importations d’acier, d’aluminium et d’automobiles. Montants exorbitants (25% pour l’UE, le Japon et la Corée, 54% pour la Chine) et méthode de calcul fantaisiste, l’annonce de ces tarifs créait la sidération sur les marchés d’actions et renforçait la psychose d’un choc inflationniste et d’une récession aux Etats-Unis du fait de la rupture des chaines d’approvisionnement.

Cette onde de choc sur les actions se propageait rapidement aux autres marchés et menaçait de dégénérer en crise financière majeure d’autant que la Chine ripostait rapidement entrainant une surenchère des USA. Les actifs américains étaient particulièrement visés avec une forte chute du dollar (-5% face à l’euro sur le mois) et une envolée des rendements de la dette (+50bps pour le 10 ans en une semaine) traduisant la défiance des investisseurs internationaux et plus globalement la perte de leur statut de valeurs refuge.

La pression était telle qu’elle amenait le Président américain dès le 9 avril à manger son chapeau (ou plus exactement sa casquette) et à suspendre pour 90 jours les tarifs annoncés au-delà de 10% et à l’exception de la Chine, ce qui provoquait un fort rebond des marchés.

Ce rebond, alimenté par la suite en Europe par la nouvelle baisse de 25bps des taux de la BCE et par le début des publications des entreprises pour le 1er trimestre, perdurait malgré un nouvel épisode de volatilité causé par les attaques de D.Trump sur la FED et permettait aux indices de limiter les dégâts (-1.7% pour l’Eurostoxx50 sur le mois,+2% pour les marchés obligataires).