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La Banque centrale européenne a maintenu ses taux inchangés cette semaine, privilégiant la prudence face à un environnement économique en ralentissement. Le discours de Christine Lagarde laisse entendre qu’une pause prolongée est à prévoir, le PIB de la zone euro progressant de seulement 1,3 % au troisième trimestre et l’inflation se repliant à 2,1 %.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Réserve fédérale a opté pour une baisse de 25 points de base, ramenant ses taux directeurs entre 3,75 % et 4 %. Jerome Powell a toutefois adopté un ton mesuré, soulignantles incertitudes liées au « shutdown » gouvernemental, qui prive la Fed de plusieurs indicateurs clés. Il a précisé qu’une nouvelle réduction en décembre dépendrait de l’évolution du marché du travail. 

Sur le plan géopolitique, un accord partiel entre Washington et Pékin a ravivé l’appétit pour le risque : les États-Unis renonceraient à 10 % de droits de douane sur certains produits chinois, en échange d’achats de soja et de la reprise des exportations de terres rares par la Chine. Les taux souverains ont légèrement reculé : le 10 ans américain a terminé le mois à 4,07 % après un point haut à 4,15 %, tandis que le Bund allemand clôturait à 2,63 %. Les publications de résultats du troisième trimestre ont, dans l’ensemble, dépassé les attentes. Le secteur bancaire s’est distingué, tout comme l’aéronautique, l’automobile et le luxe. En revanche, la chimie et l’immobilier promotionnel restent à la peine. La forte demande pour le crédit maintient les primes de risque du iTraxx Crossover autour de 265 points de base.

Dans ce contexte, notre gestion est restée prudente : nous avons réduit la sensibilité du portefeuille en cédant certaines obligations longues (Public Storage 2034, Total 2037) au profit d’échéances plus courtes offrant encore du potentiel (Rexel 2028, Eurofins Perp call 2028). Le marché primaire demeure très actif, avec des émissions sursouscrites en moyenne quatre fois, ne laissant que peu de valeur sur le secondaire.