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L’absence de statistiques économiques s’est poursuivie aux USA malgré la fin du shutdown en milieu de mois, et a mis les investisseurs dans l’incapacité d’évaluer correctement la dynamique de l’économie et donc d’anticiper la trajectoire future des taux directeurs de la FED. Il s’en est suivi des variations très fortes dans les probabilités attachées à une baisse des taux à la réunion du mois de décembre (70% fin octobre, 45% mi-novembre) au gré de déclarations discordantes des différents gouverneurs.

En toute fin de mois, des statistiques privées attestaient de la dégradation du moral des ménages américains, faisant remonter à 80% la probabilité d’une baisse des taux et entrainant une détente obligataire ainsi qu’un rebond des indices actions, amplifié en Europe par la réactivation des négociations visant à mettre un terme à la guerre en Ukraine. Le taux 10 ans américain a ainsi baissé de 6 pb sur le mois.

En zone Euro, la BCE semble décidée à conserver ses taux directeurs inchangés lors des prochaines réunions. Le 10 ans allemand monte ainsi de 6pb sur le mois tandis que le 10 ans français reste stable. Les spreads de crédit restent toujours sur des niveaux très bas, se resserrant même de 3pb sur l’indice Itraxx des subordonnées financières et de 9pb sur l’indice Itraxx du High Yield, grâce à l’abondance de liquidités, comme attesté par le dynamisme du marché primaire.

Les marchés semblent cependant nerveux, les indices de volatilité augmentant à 27% et 28% en milieu de mois sur l’Eurostoxx et le S&P. Cette volatilité a été entretenue par une crise de confiance à la fois dans le secteur de l’intelligence Artificielle, et dans la dette privée.