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Terrible performance du marché français au cours de ce dernier mois du 1er semestre suite à l’instabilité politique issue de la dissolution surprise de l’Assemblée Nationale. Les programmes économiques du Nouveau Front populaire ainsi que du Rassemblement National, désormais les 2 principales forces politiques du pays suggèrent un creusement massif du déficit budgétaire ainsi qu’une division massive au sein de la nation. La révision à la baisse des perspectives de croissance ne profite pas à l’OAT 10ans dont le rendement progresse de 10bps, le spread OAT/Bund s’envole de plus de 30bps en quelques jours pour retrouver un niveau jamais atteint depuis 2012. Ce phénomène de défiance vis-à-vis du risque politique et budgétaire français touche logiquement le marché actions, l’indice CAC 40 abandonne plus de 6% et sous-performe l’indice européen STOXX 600 de plus de 5%.
Les petites et moyennes capitalisations françaises paient un tribut encore plus lourd, cédant même plus de 10%. Logiquement, les valeurs domestiques ainsi que les profils à leviers financier élevé (utilities, concessions..) sont les plus fortement attaquées. Dans le même temps, toujours animé par l’euphorie (exubérance même?) liée à tout ce qui touche à la thématique de l’intelligence artificielle, l’indice Nasdaq et le marché U.S. dans son ensemble établissent de nouveaux records. La piètre performance du président américain actuel lors du premier débat télévisé contre le candidat républicain a incontestablement renforcé ce dernier, dont le programme est perçu comme plus favorable au marché financier.
Les résultats du second tour des élections législatives françaises seront probablement lourdes de conséquences. On peut supposer que l’attentisme demeure jusqu’à ceux-ci et que les sociétés à profil global doté d’un bilan solide continuent à surperformer.